Copyright © 2007 Road to Jacksonville
Webmaster :
Patrice GROS (CountryMusicRadioMagazine.com)
Tous droits reservés.
Design par Zion pour Kitgrafik.com
ntv

iInterview JC CInel 2012
Par Philippe Archambeau & Y. Philippot-Degand / Traduction : Y. Philippot-Degand

RTJ: Bonjour JC, merci de nous accorder cette interview pour notre site de rock sudiste.

JC: Merci les gars, c’est un réel plaisir
 
RTJ: Pour débuter cette interview, peux tu te présenter à nos lecteurs? D’où viens- tu?

JC: Je viens d’Italie… Et j’ai commencé très tôt dans ma vie à jouer de la guitare et à chanter...
Et par dessus tout à écrire des morceaux... Ce qui est le plus difficile et le plus gratifiant pour grandir
en temps que musicien...

 RTJ: Qu’écoutais-tu au départ comme musique, qu’est ce qui t'a tout d’abord influencé?

JC: J’ai commencé avec les Beatles... que je considère même encore aujourd’hui comme le plus grand groupe de tous les temps.... J’aimais leurs harmonies et leur écriture et leur habileté à rassembler des influences différentes et à pourtant sonner de façon très fraîche... Je pense que les Beatles ont enseigné à tout le monde comment écrire de bonnes chansons.... Ensuite il y a eu America, les Eagles, Neil Young, C.S.N. (Crosby Stills & Nash, N.du T.), Bob Dylan, James Taylor, Peter Frampton... Mon amour de la guitare acoustique vient d’eux... Mais il y a eu aussi les Doobie Brothers, Jefferson Airplane, Allman Brothers, Yes. mais une face plus dure de la musique m’a toujours attiré... Led Zeppelin, Who, Free,
Bad Company, Deep Purple, Uriah Heep, Lynyrd Skynyrd, Cream, Whitesnake, Journey, Boston, Styx,..

 
RTJ: Quand as-tu commencé à jouer de la musique?

JC: J’ai commencé à douze ans.
 
RTJ: Joues- tu d’autres instruments que la guitare et l’harmonica? Par lequel as-tu commencé?

JC: Non, je ne joue que de la guitare et de l’harmonica... C’est la guitare qui est venue la première
et l’harmonica a suivi peu après...

 
RTJ: Comment se sont passés tes premiers pas en groupe ?

JC: Comme d’habitude, ça a été dur... Parce que j’ai toujours voulu jouer mes propres morceaux, ceux que j’avais écrits, et que j’avais commence à bosser sur un style... Aujourd’hui, trop de groupes de reprises sont en train de perdre la magie de construire sa propre identité musicale... et de donner le mauvais exemple au public qui veut sans arrêt écouter des morceaux célèbres... Je me souviens que nous voulions être originaux, nous voulions créer quelque chose de nouveau...
Ou au moins c’est ce que nous voulions croire...

 
RTJ: Peux-tu nous parler de ta « première carrière » dans le groupe Wicked Minds ?

JC: Bien sûr... J’ai été appelé par Wicked Minds (un groupe de hard progressif) à les rejoindre en tant que chanteur parce que le label d’enregistrement Black Widow Records voulait un vrai chanteur pour aller avec le contrat d’enregistrement et qu’il n’aimait pas la voix du guitariste... Après que j’ai chanté quelques morceaux de promo ils ont tout de suite voulu me faire rentrer dans le groupe et nous avons
eu le contrat d’enregistrement... J’ai enregistré deux disques studio et un live avec Wicked Minds et je pense encore qu’ils sont un must pour des amoureux du Hard Prog... Je n’étais pas seulement chanteur mais j’écrivais aussi les morceaux et autant d’influences différentes ont amené au son une combinaison très spéciale et unique. Nous avons fait quelques tournées en Europe et avons connu un sommet au
Burg Herzberg Festival où nous avons partagé la scène avec UFO, Wishbone Ash, Uli Jon Roth devant des milliers de personnes... The Wicked Minds " live at Burg Herzberg Festival" (Inakustik Records)  témoigne de cette grande prestation.

 
RTJ: On a donc pu te découvrir dans le JIMI BARBIANI BAND, peux- tu nous dire comment tu t’es retrouvé dans ce groupe?

JC: J’ai rencontré Jimi à un boeuf à Milan avec WIND... Il était sur le point de quitter le groupe et j’avais déjà quitté Wicked Minds... Nous avons joué quelques morceaux ensemble, ensuite il m’a appelé pour voir si je voulais travailler avec lui sur un projet... J’ai accepté et commencé à travailler sur les morceaux du nouvel album.
 
RTJ: Comment décrirais-tu votre album ? Et comment avez-vous écrit les morceaux ?

JC: J’ai beaucoup aimé l’album, c’est un super travail de hard blues qui rassemble nos plus fortes influences rock et malgré le nom du groupe, qui est Jimi Barbiani, l’album a été écrit moitié-moitié par
Jimi et moi... J’ai écrit toutes les mélodies et paroles (seulement un morceau avait déjà été finalisé par son groupe précédent) ainsi que beaucoup d’arrangements et Jimi s’est chargé des riffs et des parties de guitare. Un morceau est entièrement mien : "The day of the witch" où je chante et je joue aussi de
la guitare.

 
RTJ: On a eu la surprise en 2011 de te voir sortir ton propre disque, et ce fut une sacrée bonne surprise. Comment et quand as-tu enregistré ce disque ?

JC: Merci beaucoup... J’ai été très occupé ces dix dernières années... A voyager, enregistrer et écrire, mais je trouve toujours le temps de poursuivre ma carrière solo qui est pour moi la plus importante et la plus gratifiante parce qu’elle me permet d’être exactement ce que je veux être en temps que musicien, chanteur et song writer… Et c’est aujourd’hui le seul projet que je poursuis... Je veux être sûr que mes morceaux sortent exactement de la façon dont je veux qu’ils sortent. J’écris aussi tous les arrangements... Je prends beaucoup de temps pour sortir un disque JC CINEL, parce qu’il y a un soin extrême à porter aux arrangements, au son, aux parties vocales... En studio je joue la plupart des guitares que je partage avec mon pote de longue date Dave Dabusti. Je suis très content de ce disque qui reçoit de super appréciations partout dans le monde.... Cela signifie que mon dur labeur pour choisir uniquement le meilleur contenu pour mes disques a payé...
 
RTJ: Comment composes-tu?

JC: J’ai l’habitude de tout composer sur ma guitare acoustique... Les progressions d’accords, et les riffs... S’ils sonnent bien en acoustique, il y a des chances qu’ils seront sacrément bons et plus puissants en électrique... Puis les textes suivent, inspirés par telle ou telle mélodie. J’aime bien aussi travailler sur les paroles... Mon approche pour écrire les paroles est un tantinet poétique et métaphorique... J’aime envisager ma musique, la vie comme un perpétuel voyage entre l’intérieur et l’extérieur... Se découvrir soi-même et regarder comment quelquefois tu prends tes distances avec la ruée et l’empressement des gens pour posséder... Qui leur fait oublier leur rôle et perdre toute la beauté de vivre le moment présent et d’apprécier les goûts et les différentes couleurs de la vie.
 
RTJ: Au niveau des arrangements, as-tu la plupart des choses en tête dès le départ, ou accordes-tu
à tes complices la possibilité d'user de certaines libertés, d'avancer des suggestions et de prendre des initiatives, et dans quelle mesure?

JC: Je me dois d’être honnête... J’écris tous les arrangements d’avance avant de rentrer en studio...
J’ai tout dans la tête et je veux que tout soit exactement comme je le sens.

 
RTJ: Ma véritable surprise a été à l’écoute de « Sweet and Child », légèrement Allman, avec sa slide,
ce groupe est-il une influence pour toi?

JC: Oui... Ce groupe a eu une grosse influence sur mon écriture... Leur façon de mélanger rock, blues et même jazz reste encore unique aujourd'hui. Tu peux entendre Johnny Neel, ex-Allman et Gov't Mule, jouer du Hammond et du piano sur ce morceau. Avec " Sweet and Wild" je voulais écrire une bonne chanson de rock sudiste sans trop d'improvosation musicale dessus... Je la voulais plus directe...
Je pense qu'il en est sorti un bon boulot... Et qu'il a gardé cette fraîcheur du son américain.

 
RTJ: Es-tu influencé par d'autres groupes de rock sudiste?

JC: Bien entendu... Je pense à Lynyrd Skynyrd, à jamais pour moi le meilleur, j'aime beaucoup James Gang, même si ce n'est pas vraiment du rock sudiste, j'aime beaucoup de groupes de rock sudiste même si j'ai tendance à mélanger différents styles et que je n'ai pas envie de sonner trop comme ci ou ça...
Les Blackberry Smoke sont super aussi...
 

RTJ: Le titre qui illumine ce disque est « White Soldier », qui rappelle « The Breakdown », titre du groupe californien Orleans, tout cela avec un son funky et un groove d’enfer. Connais-tu ce groupe? Peux-tu nous parler de ce titre « White Soldier »?

JC: Oui, je suis d’accord avec vous... Comme je le disais auparavant, j’ai tendance à mélanger et combiner des styles... Et "White soldier" en est l’exemple parfait... On peut y trouver du funky, du sudiste, de la fusion, de l’improvisation et une accroche entraînante sur le refrain avec des harmonies vocales... C’est exactement ce que je veux pour ma musique.... Bien sûr, ça doit sonner comme un truc fluide et pas comme une concoction de plusieurs choses. Je pense que mon style possède cette identité ou au moins c’est ainsi que j’aime l’entendre sonner. Les paroles de cette chanson parlent d’être toujours sur la voie de quelque chose... Etre un soldat veut dire croire en ce que tu fais et faire tout ce que tu peux pour y arriver.
 
RTJ: Ton album nous donne une musique ensoleillée comme en Italie et en Californie, comme sur
« Living on Highway », « Islands » ou « California Sunset » ? Es-tu un fan de Joe Vitale et Joe Walsh?

JC: Bien sûr que je le suis... J’adore la musique ensoleillée, celle qui vous emmène sur l’autoroute, que ce soit en vrai ou dans ta tête. J’aime les morceaux qui te font t’envoler vers là où tu aimes être... J’aime les chansons qui te mettent de bonne humeur et te donnent du bon temps. Les chansons que vous citez viennent de mon amour pour la musique “west coast”, les harmonies et les guitares acoustiques...
Un mélange tellement formidable pour moi...

 
RTJ: Peux-tu nous dire quelques mots sur la participation de Johnny Neel?

JC: Oh oui... J’ai rencontré Johnny à Nashville... On a passé beaucoup de temps ensemble... A faire la fête, à chanter, à boire (bien entendu)... Lui demander s’il voulait jouer sur mes chansons m’a paru naturel et bien entendu il a accepté... C’est un instrumentiste tellement talentueux et incroyable... Il a enjolivé mes morceaux d’une façon toute particulière sans en faire de trop, juste en ressentant les chansons... Je me souviens de mes jours Nashville avec un grand plaisir et un peu de nostalgie...
 
RTJ: Peux-tu nous présenter ton guitariste Davide Dabusti ? A-t-il joué toutes les parties solo?

JC: Ah... Mon pote Dave... On joue ensemble depuis plus de 10 ans... Nous avons tourné ensemble en Espagne, Crête, Allemagne, France, aux Pays-bas, USA... Il a été un super partenaire musical et un musicien talentueux toujours à la recherche du meilleur son et de ce qui était le mieux pour le morceau, et je le remercie d’avoir toujours été à mes côtés à travailler sur les chansons et à voyager partout dans le monde pour transmettre ma musique... Nous avons partagé les parties de guitare solo sur le disque... Je joue toutes les acoustiques mais nous avons partagé les parties électriques... Sur “White Soldier” vous pouvez nous entendre tous les deux sur l’improvisation finale du morceau.
 
RTJ: Si tu devais en quelques mots, après tout cela, définir ton disque pour donner encore envie de l’écouter ? Et de l’acheter?

JC: Je dirais que c’est un album de classic rock avec tant de trucs à découvrir écoute après écoute...
C’est un album pour des gens qui ne sont pas rivés sur un style mais qui aiment le son americain sans être tenus par des étiquettes de genres... C’est un disque d’autoroute pour atteindre les frontières de votre besoin de grands espaces et de voyages vers des curiosités...

 
RTJ: A ce propos, comment peut-on le trouver et comment se passent les ventes?

JC: Les ventes marchent bien partout en Europe... On peut nous trouver à :
www.jccynel.com
cdbaby
 
Andromeda Relix -Italy
Black Widow records - Italy
Carù Dischi - Italy
Compact Dixie - France
JUST FOR KICKS records - Germany
Rock Cd - Germany
Itunes
Rhapsody
Amazon

 
RTJ: Quel est ton avis sur le téléchargement pirate ?

JC: Je pense vraiment que ça cause prejudice à l’artiste et à la musique... C’est un signe des nouveaux temps, les gens perdent de plus en plus de curiosité sur l’art… Ils veulent accumuler des choses, mais ils n’en prennent aucun soin...
 
RTJ: Tu as joué un concert d’enfer au Spirit 66, peux-tu nous présenter le groupe qui t‘accompagnait
sur scène?

JC: Bien sûr... C’était un grand concert... J’avais Dave Dabusti et Andrea Barbieri aux guitares, Luca Balocco à la basse et Elvis Fior à la batterie.
 
RTJ: Quels sont les projets du JC CINEL BAND? Nous savons que tu aimerais tourner en France, non?

JC: Cet été, il y aura beaucoup de concerts et de festivals à jouer en Italie... Oui, je veux retrouner sur la route pour continuer à promouvoir l’album "The light of a new sun", et j’aimerais vraiment tourner en France où je vois qu’il y a un grand intérêt simultanément pour le rock sudiste et classic. J’espère y être bientôt... Je vais aussi être bientôt de retour en Allemagne et aux Pays-Bas, après la tournée de l’hiver dernier qui a vraiment bien marché... En même temps je continue à écrire du materiel nouveau pour le prochain disque...
 
RTJ: Il y a plusieurs bons groupes de blues rock en Italie, mais connais-tu BLUE DOGS ?
C’était un tribute à Allman Brothers Band.

JC: Je ne les connais que de nom.
 
RTJ: Que penses-tu de l'album « Columbus Way » de tes compatriotes de Smokey Fingers?
L'as-tu écouté? Comment considères-tu l'activité de la scène italienne en relation avec le rock sudiste?

JC: Pareil pour Smokey Fingers, je n’ai écouté que quelques morceaux... Ils sonnent très “classic” mais bien... Je pense que l’Italie a toujours été un endroit important pour les groupes de rock sudiste...
Le problème est que l’Italien’est pas un bon endroit pour résider si tu veux jouer ce style de musique...
Et pour un jeune groupe c’est très dur de trouver des endroits pour se produire...

 
RTJ: Tradition chez nous pour conclure, si tu devais aller sur une île déserte, quels sont les 5 albums
que tu emmènerais?

JC: Cinq... Uhm... J’en emporterais sûrement plus de cinq... Ok on va faire un essai...
 
If i could remember my name - David Crosby
Street Survivors - Lynyrd Skynyrd
Who's next - The Who
White album - The Beatles
The Captain and me - Doobie Brothers.
 
Mais j’essaierais d’en glisser plus dans mon phalzar....
 
Merci beaucoup Philippe et Yves pour votre intérêt.